Vol et ski à Chamois

9 mars 2015 1 09 /03 /mars /2015 21:11

Dernière semaine de février, Françoise et moi nous nous retrouvons à Chamois dans la vallée

d'Aoste pour un stage Vol et Ski organisé par Didier Goujon de l'école Libre Envol. Lundi la météo est annoncée pourrie sur les 2 versants des Alpes, nous décidons donc Didier et moi de faire la route tranquillement en fin de matinée. Arrivée vers 2h à Chamois, petit village perché à 1815m et accessible uniquement par téléphérique. Nous prenons un premier repas valdotain et explorons les pistes en montant à peaux de phoque. Françoise nous rejoins un peu plus tard, elle a emmené 2 de ses petits enfants de Montclar à Cervinia où son fils passe ses vacances.

La station de Chamois est investie depuis 15 ans par une école de parapente belge qui débarque tous les hivers pour 1 semaine car cet endroit possède un micro-climat qui permet de voler presque tous les jours. En effet ce lundi, en fait de météo pourrie les pilotes belges ont volé toute la journée! Nous logeons avec ce groupe d'une trentaine de pilotes et leurs familles dans un hôtel simple mais très sympa. Belle ambiance lors des apéros et repas garantie. Au cours de la semaine d'autres pilotes se joignent au groupe, venus de France et de Suisse

pour s'entrainer en vue de la compète du WE suivant. Il y 3 décollages possibles dont 2 justes

sous les crêtes à 2500m et un intermédiaire pour débuter ou lorsque les conditions ne sont pas bonne s plus haut. Les montées se font en télésiège.

Les pistes de Chamois

Mardi nous sommes au taquet pour démarrer le stage, malheureusment beaucoup de vent. Nous en profitons pour découvrir les lieux et en particulier le restaurant au millieu des pistes qui sera notre quartier général. C'est là que l'on stocke le matériel de vol le soir, que l'on pique-nique à midi et que l'on fait les pause café, cappuccino ou grappa durant la journée.

Françoise et Didier devant sa majesté le Cervin

Dès mercredi une météo de rêve nous permet de faire entre 5 et 8 vols par jour selon la forme. Le but du jeu, contrairement à ce que nous avons toujours appris, c'est de voler au plus près du relief et lentement pour appréhender avec précision les différents ateliers que Thierry le moniteur belge a préparé pour la compétition. Il y a des portes à passer, des piquets à toucher, des zones de gilsse et des touch-and-go. Mais attention le jour de la compète les règles peuvent changer et le jeu devenir beaucoup plus difficile (il faut bien trouver un moyen de départager les tout bons pilotes qui seront venus pour gagner). Avec Françoise (nous sommes les seules stagiaires de Didier) nous afinons notre technique. C'est extrêmement ludique, Françoise a déjà pas mal d'éxpérience de cette discipline, plusieurs stages à son actif et fait des compétitions chaque année. Moi j'ai bien participé à quelques compétitions "pour voir", mais en général en survolant les ateliers beaucoup trop haut pour réusir à marquer des points.

Françoise en vol

A partir de jeudi nous sommes 3 stagiaires, Olivier d'Annecy qui vole souvent avec Didier (et qui en plus est un ancien collègue avec qui j'avais fait la Haute-Route) nous a rejoins. Notre petit groupe enchaine les vols et nous nous amusons comme des gamins. Françoise devient experte sur le dernier atelier qui consiste à faire un touch dans une cible au début de l'attéro puis une ressource pour aller poser le plus loin possible. De mon coté j'ose enfin descendre les mains et jouer avec la finesse pour arriver précisement sur les piquets, glisser la voile sur la tête et redécoller sans soucis. Samedi jour de la compétition, il neige, mais ce n'est pas grave, cela n'empêche pas de voler. Juste le brouillard qui me prive de la deuxième manche car j'ai raté mon premier décollage. Le soir le club organisateur a prévu un apéro avec dégustation de bière belges!

Marion à l'atterro

Dimanche Françoise repart prendre sont rôle de grand-mère et nous montons une dernière fois à peaux de phoque car cela souffle un peu fort sur les crêtes. J'arrive quand même à faire un dernier vol depuis le déco intermédiaire sous un beau soleil. Un peu plus tard en passant Aoste, puis le tunnel du Mont-Blanc, il pleut...